mardi 30 janvier 2007
vendredi 26 janvier 2007
L'eau de vie

Je pensais qu'elles étaient une manifestation de faiblesse.
Il me fallait être forte pour survivre.
Même pas peur. Même pas triste. M'en fous...
Quelle naïveté !
"On" a pensé que je n'avais pas de sentiment. Pas d'émotion.
"On" avait tout faux.
Les larmes coulaient à l'intérieur.
Un jour, je me suis mise à pleurer. En vrai.
Drôle de sensation...
A la fois bonne et mauvaise. Entre soulagement et tristesse.
Je ressentais physiquement la tristesse.
Et puis...
des larmes m'ont émue plus que d'autres.
Comme des rires, d'ailleurs...
Minuscule, n'est-ce pas, ce qui sépare les larmes du rire...
Parfois même, tout se mélange, on en pleure de rire.
Maintenant, je n'ai plus peur des larmes.
Ni de celles des autres, ni des miennes.
Je crois avoir compris qu'elles sont aussi l'eau de la vie.
Dans toutes les larmes s'attarde un espoir (S. de Beauvoir)
Photo AnS
vendredi 19 janvier 2007
lundi 15 janvier 2007
Ces jours-là

En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant.
Nelson Mandela
Il y a des jours comme ça. A marquer d'une pierre blanche. Ou plutôt à graver dans la pierre... pour qu'on s'en souvienne le plus longtemps possible.
Des jours qui commencent par un matin ordinaire, qui ressemble au matin d'avant. Le réveil a sonné à la même heure, le café a le même goût. Bref, le décor est le même.
Sauf que...
Sauf que ce matin là devient vite différent. Un interrupteur secret a allumé une lumière différente. La lumière de ces jours-là.
On voit le ciel avec un autre oeil et on entend chanter les oiseaux alors que ça fait des lustres qu'on n'a plus fait attention au chant des oiseaux.
Et alors, tout devient possible !
Ces jours-là, on ne marche pas. On vole.
On ne parle pas. On chante.
On se régale en permanence. De tout. De rien. Mais surtout de tout...
On s'aime et on aime tout le monde.
C'est sûrement ces jours-là que sont nées les plus grandes inventions, les plus belles chansons et... qu'on a pris nos plus grandes décisions.
Aujourd'hui a été un jour ordinaire, avec un reflet lumineux qui aurait bien voulu...
samedi 6 janvier 2007
La danse de la rose

"Pourquoi es-tu venue au monde, ma fille, alors que je voulais un garçon ?
Va donc au puits remplir ton seau.
Puisses-tu y tomber et t'y noyer."
Extrait d'une chanson populaire indienne
Portrait de la danseuse
mercredi 3 janvier 2007
Silence...

Le silence est léger.
Et parfois, il peut être lourd.
Il est agréable, à certains moments, de se plonger dans un monde de silence et de contemplation.
Il y a quelques semaines, je suis allée me promener au pied d'un de nos monts, dans les Flandres. Dimanche d'automne, fin d'après-midi... L'atmosphère était calme. La brume du soir commençait à recouvrir le paysage vallonné. Je me suis laissée gagner par l'ambiance ouatée. Ma tête s'est vidée, dépolluée de toutes ces pensées qui l'encombrent souvent. J'étais captivée par le paysage. Engourdissement, lâcher-prise... je me sentais sereine, en paix.
Je ne captais plus le bruit environnant. Ou plutôt, je n'entendais que le silence. Mon silence...
Moment merveilleux et léger.
Et puis, il y a le silence pesant. Ou plutôt des silences. Des non-dits.
Des cris silencieux qui hurlent à l'intérieur.
La non-communication...
Ces silences deviennent pesants au fil du temps. Si lourds à porter parfois, avec toute cette retenue qui s'y ajoute.