dimanche 29 octobre 2006

Le miroir de fumée

Il y a 3000 ans vivait un être humain, habitant près d'une ville entourée de montagnes. Il étudiait pour devenir homme-médecine et apprendre la connaissance de ses ancêtres, mais il n'était pas forcément d'accord avec tout ce qu'il apprenait. Dans son coeur, il sentait qu'il devait exister quelque chose d'autre.
Un jour, alors qu'il dormait dans une grotte, il rêva qu'il voyait son propre corps endormi. Il sortit de la grotte par une nuit de nouvelle lune. Le ciel était clair et il pouvait voir des millions d'étoiles. Quelque chose alors se produisit en lui qui transforma sa vie à jamais. Il regarda ses mains, sentit son corps et entendit sa propre voix dire "je suis fait de lumière ; je suis constitué d'étoiles".
Il regarda à nouveau les étoiles et comprit que ce ne sont pas les étoiles qui créent la lumière, mais plutôt la lumière qui crée les étoiles. "Tout est fait de lumière", se dit-il, "et l'espace entre toutes n'est pas vide". Et il sut que tout ce qui existe n'est qu'un seul être vivant, et que la lumière est le messager de la vie, parce qu'elle est vivante et contient la totalité de l'information de la vie.
Puis il réalisa que, bien qu'étant constitué d'étoiles, il n'était pas ces étoiles. "Je suis entre les étoiles". Il comprit alors que c'est la Vie qui crée l'harmonie et l'espace entre les deux.
En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles. Khalil Gibran

samedi 28 octobre 2006

Dans le secret de mon jardin

Quand j'ai rencontré César, j'étais en attente. En attente de quelque chose, de quelqu'un. Je n'arrivais pas à le définir précisément. Il est entré dans mon jardin, car j'avais laissé la porte entrouverte. En réalité, nous ne nous sommes pas cherchés, nous nous sommes trouvés. Petit à petit, il a rallumé la flamme qui vacillait en moi.Il s'était défini comme un "passeur de vie". Vaste projet ! J'étais bien à l'abri dans mes peurs qui me tenaient chaud (et me rassuraient quelque part...), et lui a ouvert les portes en grand, créant de sacrés courants d'air ! Cet air frais m'a réveillée, m'a secouée. Il a remis la pendule à l'endroit. A dépoussiéré les préjugés et créé un peu de désordre, je l'avoue. Mais, il a planté des graines qu'il était allé glaner dans d'autres univers. Et là... chez moi, elles se sont trouvées bien. Le terreau était bon !
César appartient à cette catégorie de personnes que j'appelle "les cueilleurs-semeurs". Où qu'ils soient, quoiqu'ils fassent, les cueilleurs-semeurs ont les yeux ouverts sur le monde, sur la vie. Ils empruntent ailleurs et partagent ici.
Il y a un an, il est parti découvrir d'autres univers, serrer d'autres mains et "passer la vie" autre part.

vendredi 27 octobre 2006

Expression libre




Dao la voie

Caoshu herbes folles

Emotionn'elle

Ah, les émotions ! Quelles sensations !
Je m'en abreuve, je m'en régale...
J'y puise mon en-vie, mon énergie.
Je ne pourrais plus vivre sans.
Les émotions mettent de la couleur. Dans le quotidien et sur les joues !
Les émotions, je les ai rencontrées il y a bien longtemps.
Et je les ai zappées. Un peu me suffisait. Mais trop de trop... ça me faisait peur, bien emmitouflée que j'étais dans mes angoisses et préjugés.
Alors, je les éliminais, les unes après les autres. Pour ne pas souffrir.
Pour m'épargner, c'est ce que je croyais.
Mais, j'avais tout faux ! Archi faux !
J'ai compris qu'il ne faut pas avoir peur de souffrir, sinon on passe à côté du reste... et peut-être de l'essentiel.
Maintenant, il m'arrive de souffrir, d'être blessée, souvent parce que je ne veux pas encore reconnaître mes faiblesses face à ce "trop de trop".
Mais, il m'arrive également des moments incroyables de joie et de plénitude.

Un mot est entré dans mon esprit. C'est "OSER".
Oser vivre ses émotions. Oser les aborder et les accepter.
C'est aussi une façon de "remonter aux sources de la vie".

mercredi 25 octobre 2006



Tu ne peux pas savoir où tu vas,
si tu ne sais pas d'où tu viens. (M.Boujenah)

lundi 23 octobre 2006



Ce soir, un autocollant à l'arrière d'une voiture "Osons aimer !".
Génial !

vendredi 20 octobre 2006

Ce qui est beau

Ce qui est beau peut être laid... et inversement.
Pour mon oeil éduqué à l'esthétisme, la beauté éclate dans les couleurs.
Mais la couleur ne peut être éclatante que si la lumière la transcende.
Nous possédons tous dans le coeur et l'esprit une large palette de couleurs. Seule notre lumière intérieure pourra les révéler et les dévoiler à l'oeil de l'autre.
Parce tout est là...
Si j'existe, c'est parce qu'il y a l'autre.


Nous resplendissons tous comme la lune et les étoiles et le soleil...
John Lennon

jeudi 19 octobre 2006

La météo du jardin

Je m'appelle Rosalie depuis que j'ai rencontré César.
Il est entré dans mon jardin. Et depuis, rien n'est comme avant.
Cette rencontre était nécessaire pour moi. Probablement moins pour lui.
Mais je veux croire que d'une certaine façon, il m'a trouvée, pour me transmettre son message.
Notre rencontre a chamboulé ma vie.
Une nouvelle envie est née. Celle d'être heureuse. Pas plus compliqué que ça !
C'est incroyable comme idée !
"Abreuve-toi aux sources de la vie. Sois heureux(se) et... n'oublie pas de la remercier".
Presqu'un concept !
En tout cas, mieux que la méthode Coué !

Maintenant, le soleil brille plus souvent dans mon jardin.
Bon... je ne dis pas que quelques gros nuages noirs ne le traversent pas de temps en temps.
Le système est certes faillible. Mais, je crois que plus le temps va passer, plus le soleil va briller.

César a quitté mon jardin, en fermant doucement la porte derrière lui. Mais les idées qu'il y a plantées ont germé.

Question

Devoir de philo de ma fille : "Suis un étranger pour moi-même ?".
Comment un jeune de 17 ans peut il répondre à cette question, alors que la vie n'est que la quête (parfois éperdue) de la connaissance de soi...

Message de la vie

La vie me dit :
Chaque matin, souris-toi !
Juste après cueille-toi !
Accueille-toi !
Recueille-toi !
Evidemment, ce message m'a été transmis par un intermédiaire. Celui qui siffle toute la journée, qui chante (même ailleurs que sous la douche !), qui a un regard malicieux et sérieux à la fois. Quelqu'un qui me rend visite de temps en temps, pour m'insufler son énergie et son "en-vie".

lundi 16 octobre 2006

Le nombril


"Arrête de te regarder le nombril !"
Combien de fois j'ai entendu ça pendant mon enfance et ma jeunesse.
Dans le dictionnaire, le nombril : (nom masculin) cicatrice laissée par le cordon ombilical.
Alors là, j'en suis restée muette.
Si j'analyse mot à mot : la cicatrice est une lésion superficielle de la peau et le cordon ombilical est l'organe qui relie la mère au foetus, pour l'alimenter en élèments essentiels à sa survie.
Donc, le nombril est la marque indélébile de ce qui nous a relié à notre mère. Et il est là, pour nous rappeler toute notre existence que c'est par là que la vie est entrée en nous.
Mais pourquoi donc me disait-elle souvent d'arrêter de me regarder le nombril ?
De quoi, de qui avait-elle peur ? D'elle ? De moi ? De la vie qu'elle m'avait donnée et que j'avais reçue ?
Je me pose encore la question...
***

Je pense qu'on ne peut se connaître que si on se regarde et si on se voit. Pendant longtemps, je ne voulais pas me voir. L'image qui se reflétait dans le miroir n'était pas en accord avec mon image intérieure. C'est depuis l'ouverture de mon jardin à d'autres univers que maintenant je regarde mon nombril et que je l'aime !

Que d'années de cicatrisation...

Edito


Voilà, ça y est. J'ai créé mon blog.
Je me sens toute intimidée devant cette page blanche. Et pourtant, j'ai envie de la noircir.
J'avais commencé... et mauvaise manip'... j'ai effacé ce que j'avais écrit... Geste inconscient ?
Bon, allez... ce coup-ci je me lance. Pour de vrai !



***
Mon jardin est en pleine mutation.
Il était plein de contraintes, du genre "il faut...", "tu dois...", "tu n'as qu'à...".
Pourquoi m'étais-je mis toutes ces contraintes dans la tête ?
Pourquoi me sentais-je obligée ? Socialement, professionnellement, familialement... ?
A l'instant, je ne peux l'expliquer.
Bref, mon jardin était bien ordonné. Les plates-bandes étaient rectilignes, pas une mauvaise herbe n'avait le droit de s'y installer... et surtout, il était interdit aux herbes folles. Immédiatement, je me sentais obligée de les détruire. Un vrai massacre !
Et pourtant... elles ont leur charme les herbes folles !
Si, si. Seulement, je ne les voyais pas comme je les vois maintenant.
Elles ont désormais leur place dans mon jardin. Elles y apportent la fantaisie, et une nouvelle forme d'harmonie.
J'ai lu quelque part "il y a des moments où chaque chose est à sa place. Quand les évènements s'enchaînent sans heurt et sans grincement, le corps, l'esprit, le coeur sont en harmonie."